Niché à flanc de coteau, dominant un doux méandre de la Dordogne, Château Gaby se révèle comme un bijou dans un écrin. Château Gaby se caractérise d’abord comme un lieu unique, une vue fascinante que les variations de lumières et les brumes matinales renouvellent indéfiniment.
Un véritable tableau impressionniste !
Perchée sur le haut du coteau, l’élégante bâtisse du 18ème siècle, autrefois relais de poste de Fronsac, jouit d’une position dominante et d’une vue exceptionnelle. A ses pieds, les vignes déroulent leurs lignes en suivant les moindres variations du relief ; elles se gorgent de soleil pour donner les plus beaux fruits.
Plus bas, le paysage est ponctué de quelques maisons de vignerons et de haies boisées, dans une atmosphère bucolique. Au loin, comme un fil d’Ariane, un méandre de la Dordogne offre sa douceur au regard qui s’attarde dans une contemplation poétique.
Sur les coteaux de Gaby, les premières vignes ont été plantées dés 1660. Bien sûr, le vignoble existait déjà sur ces terres fronsadaises durant la période gallo-romaine, mais c’est au Moyen-Age qu’il prend de l’ampleur.
À ses débuts, la commercialisation du vin était majoritairement orientée vers l’Angleterre et les vins de la région étaient très appréciés à la cour des rois. Ils le sont aujourd’hui dans le monde entier. Château Gaby s’est depuis longtemps placé dans le groupe de tête des vins de Fronsac, grâce à une politique de qualité quasi ininterrompue.
Le domaine de Château Gaby a appartenu à la famille De Kermoal durant plus de 250 ans. Après deux changements de main successifs, la famille Curl reprend le flambeau en 2006.
Dés lors, le domaine fait l’objet d’un programme d’investissements importants ainsi que d'une réhabilitation considérable.
David et Geneviève Curl se donnent alors pour mission de faire de Château Gaby l’un des grands Crus de la Rive Droite, leader de son appellation.
Septembre 2016, Tom Sullivan, homme d'affaires bostonien vient d’acquérir quatre domaines sur la rive droite de Bordeaux. « J'ai acheté Château Gaby parce que c'était la seule propriété dont j'arrivais à prononcer le nom", raconte, non sans humour, Tom Sullivan. Tout en haut du coteau, l'ancien relais de poste domine les vignes. Plus bas, le village de Fronsac et la paisible Dordogne.
Est-ce ce paysage enchanteur qui a séduit le natif de Boston aux origines irlandaises ?
"J'ai découvert le vin tardivement, mais ce monde me passionne. En revanche, les terroirs américains ne m'intéressent pas. Les crus y sont souvent très tanniques et ils se ressemblent d'une année sur l'autre. J'ai voulu investir dans un domaine à Bordeaux. J'ai cherché dans le Médoc, mais c'était beaucoup trop cher. On m' a alors présenté le dossier de Château Gaby, en appellation Canon-Fronsac, et Château Moya, en Castillon Côtes de Bordeaux. J'ai apprécié les cuvées et j'y ai décelé un fort potentiel d'évolution."
Il s'offre d'abord Gaby et Moya. Dans la foulée, il devient propriétaire de Château du Parc 5,5 hectares en AOC Saint-Emilion Grand Cru appartenant au Consultant Alain Raynaud et enfin rachète Château Auguste et ses 32 hectares, à Saint-Aubin-de-Branne.
Le directeur technique Damien Landouar qui bichonne les vignes depuis 1998, l’accompagne dans cette nouvelle aventure. Véritable amoureux du terroir, il dirige avec passion la conduite du vignoble et l’élaboration des vins.
Nous recherchions quelque
chose d'authentique, de sincère
avec une véritable personalité.
Grand homme d'affaires ayant réussi dans l'industrie du parquet, Tom Sullivan a développé une affection particulière pour ce matériau naturel qu'est le bois. Dans le travail de la vigne, il revient à ses origines affectives : le travail de la nature à l'état brut.
Château Gaby a entamé en 2014 une démarche en conversion biologique dont la certification à partir du millésime 2018 représentera une étape significative. Pour autant, la considération des équilibres environnementaux est une priorité depuis de nombreuses années. A partir de 1997, la conduite du vignoble en agriculture raisonnée puis biologique s’est développée sans pour autant faire l’objet d’une demande de reconnaissance.
Ce sont des choix réfléchis, dans un engagement personnel à la fois des propriétaires et du directeur technique pour la préservation environnementale, la prise en considération de la santé des consommateurs et bien sûr la santé des équipes.
«Nous utilisons uniquement des produits naturels et biologiques pour l’entretien des vignes. Les traitements sont effectués en fonction de la climatologie. La majorité des travaux viticoles se fait à la main ».
Le travail des sols se fait en grande partie mécaniquement avec une attention particulière pour la qualité de la vie micro-organique. La traction animale est utilisée sur quelques parcelles. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de respect du vignoble et de maîtrise des techniques.
Au chai, le même souci d’une technologie maîtrisée pour respecter les raisins dans leur intégrité. L’usage du froid carbonique est préféré à l’usage du souffre, qui reste ainsi limité. A l’abri de l’oxydation ou du développement bactérien, les grains vont révéler les arômes spécifiques de leur variété.
Nous sommes en recherche perpétuelle, nous aimons explorer les pistes, nous avons une véritable démarche de recherche et développement.
Damien landouar